Pôles et aires de puissance

La mondialisation a pour effet d'uniformiser la planète autour de pratiques communes. La multiplication des flux qui y est liée conduit à une littoralisation des activités humaines tandis que les métropoles jouent un rôle majeur dans l'organisation de ce « système-monde ».

La Triade (EU- Europe occidentale et  Aire Pacifique) domine l'espace mondial et constitue un oligopole. Ses 3 pôles sont à la fois partenaires et concurrents. Ils concentrent  l'essentiel des richesses (80%) et le pouvoir de commandement (bourses, sièges des FTN, technopôles...). Leur puissance repose ainsi sur 4 fondements :

la production : agricole, industrielle et les services

la maîtrise technologique (recherche-développement)

l'information (rôle des agences de presse, chaînes TV, internet...)

la référence politique et culturelle

Cependant, ces aires de puissance voient aujourd'hui s'affirmer des puissances émergentes (Chine, Inde, Brésil...). Tous constituent les principaux centres d'impulsion mondiaux.

 

  1. L'effet de la métropolisation

 

Les métropoles concentrent les activités et le pouvoir économique et financier et constituent des nœuds majeurs des échanges mondiaux, reliées entre elles par de vastes réseaux de transports, de communication et d'information.

Certaines, très influentes, sont des « villes-monde » ou « villes-globales »(NY, Tokyo, Londres, Paris, Chicago) et sont intégrées dans un espace urbain plus vaste : les mégalopoles (« mégapolis » nord américaine, « banane bleue » européenne, mégalopole nippone).

Ces métropoles structurent ainsi l'espace, abritant en leur centre des CBD (central business district) où siègent grandes firmes et institutions internationales (Manhattan, la City, la Défense...) et dynamisent leurs périphéries.

 

  1. La sphère nord-américaine

 

Les EU sont la seule puissance 'complète' : hyperpuissance, ils possèdent le plus grand marché intérieur, d'abondantes ressources, un vaste territoire valorisé et une capacité d'innovation constante. Ils diffusent leur culture et leur mode de vie et sont « les gendarmes du monde ». Ils sont à la tête de l'ALENA (association de libre-échange nord américaine) qui associe aussi le Canada (dont la frontière est quasi effacée) et le Mexique dont la frontière constitue la seule interface terrestre de la planète puisqu'elle met en contact direct un pays du Sud et un pays du Nord. Leur hégémonie, taxée d'impérialisme, est  de plus en plus contestée notamment en Amérique du Sud et au Moyen-orient.

 

  1. L'Europe occidentale

 

Structure multipolaire, l'Europe de l'Ouest, 1ère puissance commerciale (40%), n'est pas unifiée politiquement et ne dispose pas de réelle force militaire. Puissance financière face au dollar (euro), l'Europe est aussi l'une des destinations privilégiées d'immigration (terre d'asile, création d'emplois, grandes universités...), malgré une politique d'accueil de plus en plus restrictive.

Le coeur économique de la région est centré sur la mégalopole et particulièrement l'axe rhénan et la Northern Range (façade maritime de la mer du Nord). Autour de cette aire de puissance gravitent des périphéries depuis longtemps bien intégrées (arcs méditerranéen ou atlantique) tandis que des périphéries plus lointaines bénéficient aujourd'hui de leur adhésion à l'UE et se sont fort développées et enrichies.

 

La construction européenne :


Les dates essentielles :

 

En 1957 : 6 pays se sont associés dans la Communauté Économique Européenne (CEE) afin d’assurer la paix et la prospérité : l’Allemagne, la France, l’Italie, la Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas.

 

En 1973 : Europe des 9 avec l’entrée du Danemark, du Royaume-Uni et de l’Irlande.                                

 

En 1981 : Europe des 10 avec l’entrée de la Grèce

 

En 1986 : Europe des 12 avec l’entrée de l’Espagne et du Portugal

 

En 1995 : Europe des 15 avec l’entrée de l’Autriche, la Finlande et la Suède

 

En 2004 : Europe des 25 avec l’entrée de Chypre, de l’Estonie, la Hongrie, la Lettonie, la LituanieMalte, la Pologne, la République Tchèque, la Slovaquie et la Slovénie.

 

En 2007 : Europe des 27 avec la Bulgarie et la Roumanie. 

   

Les symboles :

- Le drapeau européen

Disposées comme les heures sur le cadran d'une montre, leur nombre invariable de douze symbolise perfection et plénitude. Le nombre d'étoiles n'étant pas lié au nombre d'Etats membres, le drapeau ne sera donc pas modifié lors des prochains élargissements. Chaque pays conserve son propre drapeau.

 

Le 26 mai 1986, le drapeau bleu aux douze étoiles, adopté en 1955 par le Conseil de l'Europe, devient officiellement le drapeau de la Communauté européenne. Les étoiles, figurant les peuples d'Europe, forment le cercle en signe d'union.


- L’hymne européen

 

La musique de "l'Ode à la Joie", prélude du 4ème mouvement de la IXème symphonie de Ludwig van Beethoven, est adoptée comme hymne européen par les Chefs d'Etat ou de Gouvernement des pays de l'Union européenne, réunis en Conseil européen en juin 1985 à Milan. Chaque pays conserve son hymne national. Il n'existe pas de paroles officielles.

 

- La monnaie unique : l’euro 

 

L'euro est devenu le 1er janvier 1999, la monnaie unique européenne. Seuls 16 pays l’ont cependant adoptée.

Le logo de l'euro est inspiré par l'epsilon grec, berceau commun de la civilisation européenne, et par la première lettre du mot Europe. Les deux traits parallèles symbolisent la stabilité de l'euro.

 


Autres repères :

 

Bruxelles = siège de la Commission européenne qui propose et exécute les lois.

Strasbourg = siège du Parlement européen qui vote le budget

9 mai = journée de l’Europe.

 

 

  1. L'Asie orientale

 

Le Japon reste le pôle majeur de la région, malgré la concurrence des NPIA et de la Chine. 2ème  puissance mondiale, il s'appuie sur une industrie diversifiée de pointe et a servi de modèle aux pays voisins (Corée du Sud, Taïwan, Singapour, Thaïlande,...).

 

Les fortes densités démographiques asiatiques ont ainsi fourni une main d'œuvre abondante et docile aux FTN « occidentales » qui y ont délocalisé leur production. Ces « pays-ateliers » sont devenus des NPI en plein essor, profitant notamment de la littoralisation de l'économie mondiale avec la création de grandes métropoles industrialo-portuaires (Singapour, Hong-Kong). La région reste cependant marquée par de grandes disparités de développement et les rivalités nées de la guerre froide affectent encore de nombreux points chauds (Corée, Taïwan) nécessitant la présence militaire américaine.

 

  1. Des puissances émergentes

 

La Chine, « géant » démographique, est aujourd'hui la 4ème puissance mondiale, avec une croissance économique de 10%/an ! Première bénéficiaire des IDE, elle accueille les principales délocalisations et est devenue « l'atelier du monde ».

 

Toute aussi peuplée, l'Inde appuie son développement récent sur les industries de pointe (informatique et services aux entreprises) et mise sur la haute qualification de sa main d'œuvre pour être attractive.

 

Bien économiquement et politiquement influents (arme nucléaire), ces 2 pays restent sous-développés (faible IDH) et montrent de fortes inégalités internes, sociales et régionales, à l'image des autres « dragons » (Corée du Sud, Taïwan, ...). Ils aspirent cependant à s'affirmer sur la scène internationale et se sont rassemblés dans le « G22 » avec d'autres puissances régionales (Brésil, Mexique ou Argentine en Amérique du Sud ; Afrique du Sud …) afin de s'opposer à la toute puissance des PID du Nord lors des réunions de l'OMC.

 

Il faut aussi tenir compte de la situation de la Russie, puissance en recomposition depuis la fin de l'URSS en 1991 et l'adoption de l'économie de marché. Le pays mise notamment sur l'exploitation de ressources énergétiques abondantes mais nécessite le développement d'axes de communication.

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